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Chromosome 22

22 février 2007

Une Journée Abominable.

L'un des mauvais jours de Flavien. Dès le matin, il s'est mis à crier : parce que je ne me levais pas assez vite, parce qu'il voulait du jus d'orange et qu'il n'y en avait plus (il avait tout bu hier), parce que ...

Dire que je suis épuisée est peu de choses. Aucune envie de faire quoi que ce soit, pas même de poster sur NB. J'ai essayé de lire mais ça ne passait pas - chose rare chez moi.

Dieu merci, les filles m'ont aidée dans la mesure de leurs possibilités. Cécile a été adorable - mais je m'en veux parfois de lui avoir imposé cette enfance même si je ne l'ai pas fait exprès.

Ma mère qui appelle, bien sûr, ce soir. C'est à peine si nous nous sommes parlé : au reste, elle se doutait bien que quelque chose n'allait pas et d'où venait le malaise.

Sur ce, je prends une douche et je file au lit. Demain sera un autre jour - espérons-le.

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9 février 2007

Mise en ligne de "Chromosome 22".

Après avoir pris la décision de scinder "Messidor" en trois sections : littéraire, actualités et journal de bord et après avoir mis en ligne avant hier "Lego", qui sera désormais sa partie littéraire, j'ai édité aujourd'hui sa partie "Journal de bord", à savoir "Chromosome 22."

C'est la partie la moins développée, apparemment. Mais n'est-ce pas un peu logique et en tous cas en accord avec ma personnalité - laquelle n'aime guère à s'épancher, finalement ?

En tous cas, la somme de travail fut considérable - surtout hier, avec la partie actualités. Celle-là, si tout marche bien, je pourrai l'éditer demain.

3 janvier 2007

Rêves.

Rêves pénibles cette nuit, qui m'ont laissée toute barbouillée moralement. J'étais une fillette habillée comme on l'était au début des années soixante - j'avais donc cinq-six ans, à peu près - et je me retrouvais sur une route. Un type me prenait en stop (!!!), un type chauve, avec des lunettes (enfin, il me semble) et abusait de moi. Je passe les détails mais, bien entendu, ce type, c'était mon père. Il y avait un repas également et un long, long chemin de table, et puis ma mère ... Et puis, je ne sais plus.

Je ne le rapporte que parce que, bien que quelques heures se soient écoulées à l'heure à laquelle je tape ceci, le souvenir central m'en demeure bien net. Comme ce rêve que j'ai fait alors que j'avais une vingtaine d'années et que j'attaquais ma psychothérapie avec le Dr Le Gall :

J'étais dans un paysage de guerre, une espèce de no man's land, avec des brûmes qui rampaient sur des marécages où poussaient des cadavres. Soudain, je voyais celui d'une femme dont les lèvres bougeaient. Et de cette bouche morte, émergeait peu à peu une grande, très grande araignée noire. Alors, je m'entendais dire (ou penser, je n'ai jamais su) : "Faudra-t-il donc que je meure, moi aussi, pour être libérée ? ..."

Plus de vingt ans après, ce rêve-là est demeuré intact dans ma mémoire. Fait curieux, c'est depuis que je n'ai plus peur des araignées et que, chaque fois que j'en vois une coincée dans la maison, je m'arrage pour la remettre en liberté, à l'extérieur.

3 janvier 2007

Décadence.

Elle ne s'arrange pas, tu sais, Daniel. Je croyais, en lui contant les circonstances qui forcent ma belle-mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, à rejoindre une résidence spécialisée où la malheureuse ne pourra d'ailleurs demeurer que pendant 18 mois - après quoi on devra lui trouver quelque chose de plus simple, compte tenu de ses ressources - qu'elle s'apercevrait de la chance qu'elle a.

Mais non, rien, rien, rien !

Les plats préparés par David pour les deux Réveillons ? Infects ! La vie ? infecte ! Sa fille ? infecte ! David, infect ! Jusqu'au "Télégramme" qui devient infect parce qu'il ne lui rapporte plus de nécrologies connues d'elle !

L'autre jour, elle a eu la chance - eh ! oui ! - d'y lire la mort de Roger Q***, le fils de l'une de ses anciennes collègues de travail. Etait-elle heureuse ! C'en était émouvant !!!!

Elle était heureuse comme un vampire est heureux devant sa proie. Elle s'est repue de cette mort comme si elle avait bu à même la gorge du malheureux.

Avec cela, une idée épouvantable m'est venue. David la plaisantait l'autre jour en lui disant qu'elle vivrait jusqu'à 120 ans et une nuit, que je restais à rêvasser avant de m'endormir, je m'en suis remise à l'arithmétique pour savoir si la chose était possible.

Mais bien sûr, qu'elle est possible !

Quand notre mère aura 120 ans, j'en aurai 84, Gilles 90, David 77, Marie 58, Cécile 48 et Flavien 46 !

Le pire, c'est qu'elle trouverait ça vraiment infect ...

3 janvier 2007

Impossible ...

... Impossible d'appeler notre mère ce soir ou même d'entendre sa voix. Ca me révulse, vois-tu.

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27 décembre 2006

Rangements chez Mamy.

Cet après-midi, mon mari a dû se rendre à l'ancien appartement de sa mère, aux Lilas, pour y ranger et démonter les meubles qu'elle n'a pu prendre avec elle dans sa nouvelle résidence. Pour l'aider, sa soeur, F***. J'espère que tout se passe bien et, plus encore, qu'elle ne cherchera pas à l'entraîner à boire lorsqu'il l'aura raccompagnée chez elle. Car, bien évidemment, elle lui demandera de la raccompagner. Puis elle se versera le kyr le plus copieux que l'on peut imaginer et lui proposera une dose maximale de whisky. De souper, il n'y en aura point. Déjà parce que mon beau-frère aura fait dîner le petit mais surtout parce que si l'on sait, chez ma belle-soeur, que les apéritifs commencent toujours très tôt, on ignore par contre toujours à quelle heure ils vont réintégrer leur bar. Bien souvent, F*** va se coucher vers les deux heures du matin, en larmes (elle pleure toujours quand elle a bu ou alors, ce qui est pire, elle vous agresse et parfois, elle fait les deux) avec son vin blanc et son cassis comme seul viatique. Elle est alcoolique et, comme beaucoup d'alcooliques, le nie si farouchement que, à l'entendre, ce sont ceux qui ne boivent pas plus d'un Martini ou d'une coupe de champagne dans une soirée qui sont des détraqués. (Ainsi moi, je suis une détraquée de première grandeur.)

Avec Gilles, j'ai été claire : si les choses se passent ainsi, qu'il reste à coucher chez sa soeur. Le 78 est loin du 93 et mieux vaut éviter les problèmes sur la route.

S'il ne m'a pas appelée pour 21 heures, j'appellerai sur son portable et ensuite, je laisserai tomber.

Dire que je déteste ma belle-soeur serait inexact. J'ai du mépris, un mépris colossal pour son orgueil et ses faiblesses. C'est qu'elle est loin d'être sotte et, l'eût-elle voulu, qu'elle aurait pu se choisir un autre mode de vie. Au lieu de cela, elle s'abrutit dans l'alcool et, entre ses kys et ses gins surdosés, elle ressasse ce passé où "Papa était chef d'entreprise, il faut le DIRE !" et patati et patata ... Avec cela, pas un seul atome de charité dans ce coeur sec qui a décrété - je cite - que "si Flavien a des problèmes à la tête (= l'autisme vu par ma belle-soeur), c'est parce que son sang est impur."

Dire que cette femme qui parle de sang "impur" vote à gauche ...

Si ce n'était si laid à entendre, cela pourrait faire rire.

26 décembre 2006

Noël 2006.

Un réveillon qui n'en fut pas un car, les enfants étant petits encore, nous ne veillons pas plus tard qu'à l'accoutumée. Et comme nous nous couchons en général vers les 23 h/0 h ... ;o)

Les petits étaient ravis de leurs cadeaux. Cécile a (enfin) ses trois poupées Do-ré-mi - la quatrième, Emilie, manque encore - et elle les a fait, hier au soir, regarder la rediffusion de "Harry Potter à l 'école des sorciers." C'était mignon et comique. Le "Pourquoi-comment" Larousse que je lui ai offert lui a moins plu,  hélas ! que ses jouets et surtout la BD de Marjerin sur Shirley et Dino ! Enfin, le déclic se fera un jour, j'en suis certaine. Elle n'a pas encore écouté l'histoire du Bon Petit Diable de la comtesse de Ségur, contée sur un CD - mais je ne désespère pas de lui faire aimer cet auteur incontournable. Quant à son petit flacon de parfum, elle s'en est servie tout de suite.

Flavien est écroulé de rire toutes les fois qu'il allume son livre parlant de "L'Arbre à Miel" avec Winnie l'Ourson et la voix de Roger Carel. Signe des temps - et de ses progrès : son hélicoptère "son et lumière" pâlit devant la concurrence du livre. Tant mieux ! La pâte à modeler - que j'ai offerte en double puisque Cécile en a reçu également un kit - le laisse pour l'instant assez indifférent mais son CD-audio "Comptines de Petit Ours Brun" paraît lui plaire. Le jeu DVD "Petit Ours Brun" a fait l'unanimité du frère et de la soeur.

Les adultes ont été les moins copieusement servis : l'autobiographie de Bergman (Ingrid) et la complète de Polnareff pour Marie et, pour Gilles et moi, la complète des "Don Camillo" et "Les Vamps." Mais le plaisir des enfants valait bien tout un tas de cadeaux.

Comme d'habitude, très peu d'appétit chez moi pour le Réveillon. Et même, on peut le dire, une inappétence quasi royale. Il paraît que c'est "psy" mais alors, qu'est-ce que ça veut dire, je l'ignore encore. Seule la bûche glacée excite ma gourmandise - et encore ...

Le Réveillon m'apparaît comme une obligation de manger et de boire, en fait. Du coup, puisqu'il y a obligation, il ne peut pour moi y avoir plaisir. Partant, je mange peu, voire pas du tout. D'autant que, grâce à la kinésithérapie, cette année 2006 m'a amenée à travailler beaucoup sur la question nourriture. Et c'est tant mieux.

Nous en reparlerons en 2007. ;o)

23 décembre 2006

Courses de Noël.

Aujourd'hui, j'ai fait les dernières courses pour la Noël. Dieu merci ! pour les enfants, tout est prêt depuis déjà une semaine. La galerie commerciale était pleine à craquer, il ne restait plus de caddies, on devait repérer une personne qui rangeait ses propres achats dans le coffre de sa voiture et retenir d'office le caddy qu'elle avait utilisé. Avec cela, les gens, dans les grands magasins, conduisent pire que dans les embouteillages parisiens - et pourtant, qui l'eût cru ? ... Comme j'avais mon fils avec moi et que je craignais qu'il ne demeurât en arrière, je n'ai même pas osé approcher du rayon Pains qui se trouve évidemment en fin de parcours. Malgré tout, je suis passée assez vite à la caisse - probablement parce que toutes les caisses justement fonctionnaient.

Côté livres, j'ai terminé la relecture de "Geisha" de Arthur Golden et je me demande toujours comment un homme a pu faire preuve d'autant de délicatesse et de sentiment pour se faire le narrateur de ce roman. J'hésite à entamer "L'Ange exilé" de Thomas Wolfe - rien à voir avec Tom Wolfe. C'est un roman qui fit scandale en son temps. J'ai d'ailleurs aussi sous le coude une mini-biographie de cet auteur.

Et puis le premier tome de "L'Archipel du Goulag" de Soljenitsyne, "La Cloche d'Islande" de Läxness, "Le Choix de Sophie" de Styron ainsi que la biographie de Beauvoir par Deirdre Bair - une merveille. En attente de réception, "La Trace du Serpent" sur un tueur en série franco-vietnamien dont le nom m'échappe pour l'instant et, cerises sur le gâteau, les deux tomes de l'"Anthologie du Fantastique" présentée par Roger Caillois - la bagatelle de 500 pages/pièce avec "L'Accident" d'Ann Bridges et "La Mujer Alta" entre autres ...

Je ne suis jamais aussi heureuse que lorsque je sais que j'ai encore tout plein de livres à lire ... ;o)

20 décembre 2006

La fin de l'année approche.

Et je suis terriblement enrhumée. Tel est le constat que je fais aujourd'hui, constat banal et trivial qui est pourtant le seul que, en tout égoïsme, je suis à même de faire aujourd'hui. Hier au soir, ma mère évoquait mon oncle Gaby, qui mourut pendant la Seconde guerre mondiale, dévoré par la tuberculose, cette maladie si douce et si trompeuse que Thomas Mann a magnifiquement dépeinte dans sa "Montagne Magique" et qui, paraît-il, revient en force (avec la siphyllis) en notre époque de progrès et de technologies avancées.

Du coup, bien évidemment, je n'ai cessé de penser à cela et je me suis dit qu'il fallait être raisonnable, bien me couvrir, m'abrutir de médicaments et de gouttes (flûte ! avec ma tension, je n'ai plus droit au Déturgylone ...) et rester au chaud. Bref, ma fille, tu vieillis même si tu n'en as pas nettement conscience. Où est le temps où la jeune femme que tu as été passait tout l'hiver dans le froid de la rue T***, au numéro 3, avec sa toute petite fille qui va, en avril prochain, fêter ses 21 ans ? Envolé à tire d'ailes, enfui, évaporé, avec les illusions et la résistance physique tandis que le cynisme et la lucidité s'installaient à demeure.

Il te reste cependant la possibilité d'écrire et c'est là un somptueux cadeau. Celle de lire aussi - ciel ! j'ai oublié mes gouttes contre la tension oculaire ce matin ... ;o) - et, ce dont tu ne pouvais te douter lorsque tu étais toi-même une petite fille asthmatique et trop triste, celle d'aller et venir sur le Web et, partant, un peu dans le monde entier.

Mais cela n'empêche que, ces temps-ci, dans tes rêves - surtout lorsque tu dors sur le dos - tout ton être retourne au passé, à Brest, dans des rêves où, avec la maturité de tes 46 ans, tu n'en as pas moins conservé l'allégresse physique de tes 26 ans, âge auquel, pour la première fois, tu fus réduite à habiter une grande maison froide, toute seule, avec seulement un RMI bien maigre, pas d'isolation valable et un seul radiateur électrique à demeure dans la chambre que tu partageais avec ta fille.

Tu es à l'âge où l'on commence à saisir la profondeur de l'antique dicton : "Si  jeunesse savait, si vieillesse pouvait ..."

17 octobre 2006

Un mois plus tard.

Après près d'un mois d'absence, je reprends les commandes de "Chromosome 22." Cette rentrée fut un enfer : Dieu merci, l'automne a l'air de vouloir s'installer. Bientôt Hallowe'en, Novembre et ses brumes - sa froidure aussi - et sa pente glacée vers l'hiver. Mais il faut de tout pour faire un monde et sans l'Hiver, la renaissance du Printemps et les splendeurs de l'Eté n'auraient pas lieu d'être. Pourraient-ils être, seulement ?

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